jeudi 10 mai 2012

15. La vieillesse

La vieillesse est l’âge ultime de l’être humain, qui succède à l’âge mûr, appelé aussi par euphémisme «troisième âge». La vieillesse était naguère associée à l’entrée dans la soixantaine, voire avant. S’il n’y a pas réellement d’âge biologique de la vieillesse, le regard social met un peu plus de temps à suivre l’évolution de la santé publique.
Un premier palier commence vers l’âge de soixante-cinq ans lorsque la plupart des personnes ont pu quitter la vie active (avec retraite ou pension). Ces personnes peuvent avoir autant d’activités, voire davantage, mais celles-ci s’exercent plus souvent pour leurs loisirs ou encore dans le bénévolat, et de façon plus espacée qui évite enfin la routine quotidienne des transports.
L’étude de la vieillesse et du vieillissement est la gérontologie. La médecine de la vieillesse est la gériatrie. Les efforts visent davantage à prévenir les altérations de l’âge par un mode de vie sain qu’à soigner des altérations une fois celles-ci apparentes, et pour le moment peu réversibles.
On retrouve en général, chez une personne âgée, rides, cheveux blancs et perte des cheveux. Après 75 ans, des signes de faiblesse physique tendent à se développer. Entre ces deux âges apparaissent souvent l’arthrite, l’arthrose, les rhumatismes, qui font perdre de leur grâce à la démarche et aux gestes et rendent aussi la vie quotidienne moins commode.
La vieillesse répond aujourd’hui principalement à des injonctions sociales et médiatiques. La dépendance, ou la perte d’autonomie, de la personne du quatrième âge est la mesure principale de l’état de vieillesse.
La fragilisation mentale comprend la maladie d’Alzheimer. Quand une personne âgée commence à faire de l’Alzheimer, la zone temporelle où elle se projette devient plus centrée sur le présent, et elle devient principalement préoccupée par sa sécurité et sa survie. On disait autrefois, maladroitement, qu’elle ‘’retombait en enfance’’. La part de vérité de cette formulation est qu’elle a plus que jamais depuis l’enfance présence des êtres chers même si la personne malade ne semble pas reconnaître ses proches.
Les personnes atteintes d’un début d’Alzheimer s’habituent à leur environnement, qu’elles appellent ‘’leur maison’’ et appréhendent fortement l’idée de s’en éloigner. Lors d’un déménagement, la conservation des meubles familiaux les rassure, mais elles sont longtemps désorientées. Dans des cas plus sérieux, ces personnes commencent à confondre des choses, par exemple ne savent plus si elles ont vue récemment des personne ou des photos de celles-ci. Un avantage de la situation est qu’elles sont rassurées si elles sont entourées de photos ou d’objet familiers. Pour les cas plus graves, il existe maintenant des tapis qui font appel à l’aide aussitôt que la personne âgée débarque de son lit, ou se lève de sa chaise, évitant ainsi la contention.
Étant donné que le nombre de personnes âgées augmente pendant que le nombre de préposées aux bénéficiaires a de la misère à satisfaire la demande, le personnel des foyers où résident les personnes qui commencent à faire l’Alzheimer n’ont pas toujours le temps d’aller chercher les personnes qui n’ont pas entendu l’avertissement d’aller à la cafétéria pour le repas. Le fait de mettre une horloge à la disposition de la personne âgée lui permet alors de satisfaire son besoin de survie par la nourriture en se rendant elle-même à la cafétéria quand l’heure du repas est arrivée. Cela lui évite de rester assise, sur le bord de son lit, toute la journée en branlant les jambes pour courir à la cafétéria aussitôt que l’avertissement d’aller manger sera crié dans les corridors.
Bien entendu, à mesure que la maladie prend de l’ampleur, comme la personne Alzheimer ne comprend plus l’utilité des choses, elle enlève ses dentiers, tous les fils qui servent ;a sonder ses signes vitaux, son appareil pour entendre, et, finalement, ses vêtements qui lui serrent le corps, etc. Elle finit par détester ceux qui lui donnent des injections pour sa santé, car elle les voit comme des méchants, et s’impose des soins de conforts jusqu’à sa mort qui ne tardera pas. C’est dans ce sens qu’évolue la mode de l’euthanasie pour les personne consentantes (ou plutôt qui imposent aux autres de lui accorder l’euthanasie).
Avec l’âge, la majorité d’entre nous verront un jour ses facultés diminuer. La dernière période de la vie normale impose des limites à l’organisme, mais apporte aussi de belles richesses dont il est possible de profiter.

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