jeudi 10 mai 2012

11. 12 à 18 ans « Psychologique »

Le développement physique commence à se faire voir : la puberté inquiète, taraude et questionne le garçon et la fille. Or peu nombreux sont les adultes, actuellement, à se sentir capables de lui expliquer son évolution dès la fin de l'enfance déjà, et encore moins pendant l'adolescence, car la nouvelle envergure du jeune garçon ou de la jeune fille au plan sexuel, jointe à leurs difficultés à se gérer au plan socio affectif, mettent l'adulte mal à l'aise, et d'autant plus que certains tabous subsistent.
Au plan socioculturel, puisque l'adulte est généralement indisposé par la maturité sexuelle du jeune, et d'autant plus que des phénomènes tels que le jeunisme ou l’adolescence  prennent de l'ampleur. Cela brouille les pistes entre générations, et le jeune s'interroge sur la maturité sociale du monde dans lequel il vit. Les réponses qu'il trouve  lui permettent de définir sa propre démarche sociale de futur adulte.
Au plan naturel, les difficultés socio affectives sont notamment liées à la montée du désir. Le jeune doit nécessairement parvenir à se resituer dans son environnement social : famille, professeurs, petit-ami(e)s ami(e)s, copains/copines, camarades, fréquentations.
Vis-à-vis de ses parents, un nouveau rapport doit émerger, afin que le jeune puisse s'émanciper à son aise. Si une nouvelle distance ne s'instaure pas, il sera toujours plus mal dans sa peau. La psychanalyse parle de nécessaires réactivations du complexe d'Œdipe, lors desquelles les parents ont leur rôle à jouer.
Le jeune est dans une situation paradoxale, puisqu'autant il a régulièrement besoin du soutien matériel, financier, social et affectif de sa famille, autant il a essentiellement besoin de marges de manœuvres toujours plus vastes, ou libertés. Il devra donc régulièrement se retourner vers des personnes dont il aspire à quitter la dépendance.
De ses éducateurs de manière générale (parents, professeurs) ainsi que des adultes qu'il est amené à fréquenter souvent, il attend d'être reconnu à sa juste valeur : il a besoin de confiance, d'écoute et de responsabilité, autant que d'autorité (une autorité de compétence), délimites et de sécurisation, car c'est en testant et se confrontant au cadre, qu'il peut lui-même construire sa propre démarche d'adulte, ainsi qu'apprendre à mieux se connaître et gérer son impulsivité, son émotivité et ses facultés nouvelles.
Vis-à-vis de la sexualité, le jeune désire toujours plus assouvir son désir avec un partenaire.
Enfin, l'adolescence ne se passe pas d'idéalisme au sens courant, non philosophique, bien qu'il lui donne un caractère philosophe et politique. Le jeune à soif d'absolu et de valeurs à concrétiser dans le monde environnant, et ses euphories et ses déprimes sont d'autant plus intenses que le monde diffère de ses attentes.
L'idéalisme adolescent est nécessaire au jeune qui, doit pouvoir définir ses propres valeurs, afin de fonder ses démarches d'adulte, qu'il s'agisse de l’absence de valeurs comme de la liberté, l'égalité et la fraternité réelles qui n'existent pas dans la société actuelle.

Déviances
La déviance se situent la plupart du temps au niveau de l'abus (drogues, alcool, sexe) et partent du besoin de faire ses propre expérience et d'affirmer sa personnalité. À l’adolescence, plusieurs jeunes ont un comportement déviant, de prise de risques. Cela s'explique par un désir de tester ses limites et ses doutes face à l'avenir, la société, la mort.

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